Venem Part: An Per Boned (Bolak)[1]

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Miч Norda - 50 lanu
Ar Darvil - 50 lanu
Bob Darvil, sea les - 28 lanu

Première Partie: Un Bon Père (French)[2]

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Michel Norda - 50 ans
Henri Darville - 50 ans.
Robert Darville, son fils - 28 ans.

Venem Sen (Bolak)

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(Id trin of Norugar)

(Se ganko. Se tniro an prif in sea nam.)

Чe sero biч ki aч tren ko mea mik Norda of Stokolm oe venko to Pari. Чe nu ei spoto an babl. Em ru liro sea prif (lirod): “Mea Ari darled, Me sera in Pari lu dovis far Venmes pi tren venkod om Kale id dinifu”. Me bego ta nu pfiki mea bef al tea faml; me tenko an segr komsi ata. Me lalso ir nea mikav sested plo te ksata al aч vegr.

Id dovtag prermed. Tea vetmed. [3] [4] Ka ei spoto tanч fefed pro begi aч birl knened ama? Dinч dis lanu ko ne snu umiro, it mea les fespo ama ko, bi sea travl lasted to Sveriч, se nu utrefe mea fru skoluprok. Trofod al garumest. Sir garumest, Kale tren du rebluo? Чe sero gaч dinifu dikel. Kaч чe du spato? Sir, чe spote fog it an storm id чanel; чe problo ko чe sera boч id dikel dovisu ko tren venka in gar.

D-- Sir, dank. Em varto!

Scène Première (French)

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(A l‘intérieur de la Gare du Nord)

(Il se promène. Il tient une lettre à la main.)

C’est pourtant par ce train que mon ami Norda de Stockholm doit arriver à Paris. Il ne peut y avoir de confusion. Relisons sa lettre (lisant): “Mon cher Henri, Je serai à Paris le vingt-quatre Janvier, par le train arrivant de u Calais à sept heures du soir”. Je te prie de ne pas annoncer ma visite à ta famille; j‘ai un secret à te communiquer. Je compte sur notre ancienne amitié pour que tu sois exact à ce rendezvous.

A mardi prochain. Ton dévoué. [5][6] Que peut-il y avoir de si grave pour me demander cet entretien mystérieux? Voilà dix ans que nous ne nous sommes vus, et mon fils m’affirme, qu’à son dernier voyage en Suède, il n’avait pas rencontré mon ex-camarade d’école. S‘adressant au chef de gare. Monsieur le chef de gare, le train de Calais est-il signalé? Il est déjà sept heures un quart. Combien a-t-il de retard? Monsieur, il y a en du brouillard et une tempête sur la Manche; il est probable que ce ne sera qu’à sept heures quarante-cinq que le train arrivera en gare.

D-- Merci, monsieur. Attendons!

Dovem Sen (Bolak)

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D-- Me nu misto; aч sor ki an bart lemed. Чe sero benч mea mik Miч Norda!

M-- Ari! Me uspirni ta. Kaч me tnobo ru miri ta! Te du benso steч? It tea faml?

D-- Mea faml toted ebenso it tea faml du sano kleч?

M-- Mea feg benso, bo mea vab umalso, an krank vo krav. Te ei su unolbo. Чeimalte; чe spoto an ksaf id gin. Mae peglu nasuo foleч. Finч, go me, it чe primso.

D -- Te tnu sike?

M-- No, bo me istanko.

D-- Te du komo dini mno? Fi me nu upfiko tea venk, is te ukomlo чa ama.

No, me danko ta, te ia mnera ma id tel, it me telsa ata in kab pro re smovu me ubego ta venki varto ma id gar.

D-- Dirkor! Id tel X, ev vita! Ev klefmo gat Lafaiet it Opera rov.

M-- Lorч ko sta nu ei slabo na, me ia sago ata sronu pro re me komuo. Te savo ko me sero per ad an gerl stolved it ko sork ad lea ftir sero mea sla psarp. Me ia prablo linsi lea flis pi as mret, it чe tresta ta.

D-- Me nu stanto, bo me чembo ta.

M-- Bi mea nib om Stokolm, tea mab Bob utrefo mea dat Bert mi ksel, it чe rerto ko aчe dolsu su uplero.

D-- Bob nu usago pne er ama.

M-- Чe usleli, чe rerto, ko mea dat prabla krigi mea sep toч ko tea mab spiko ata of aч plars. Te keno mea lesp; me spogo ko ir frogl stofed ne stimta serteч.

D-- Чe sera mea vov idarled miri nae fantu flised.

M-- Me nu frago ata ka sero tism ad tea les. An per nu sero an mnos snirted it me trodso gi, is klirs klelsed pro aч mret, keni darno mea lekles ftired pfo eme.

D-- Me iserto ko, fo te kena Bob, te pronpa at stim ko me tenko pro se; slo, te ei dano ska mraba benч ata.

M-- Sni te pemo чa, mea sfek sero gi prembui al tea les ki an fnom, stoti sea tism it tensi if se sero vareч lu spos ko me prosto pro mea dat darled.

D-- Чi ne id tel. Ka te ia tsiso?

M-- Et livo ma resti et komo morч ki tea mab it et prembo ma tli an tae Sveriчan miku. Et bevo benч lu segr. Ev preno aч bag. Me nu tenko ave peglu. Ev frago an slof ronfed. Pro me id dovem flor. Ka sero pris er? Niffranku. Чe nu чipo. Ok me leto чa. Ev prepigo an ban pro me. Smo ven ler, ve vesliga an plon varmed it an flig of skok geled in mea kam. Sna vin, tev. Ev vepo ma mork morn id teris loku. Sta es prinko kafki milg or чogl. Ve vilo ku me faglo mea nom. Vinч! Чe sero rerm in ate telu. Bo чe tnu varo, Ari, ko plis tenko siч an midl of gasr kselted? Ev srevo: Sor Nikolson om Upsal; tli prof: vinukeltor! Et nu fnilbo mea nom noved, Ari darled, id mork, id nifu, ki tea mab. Me laslo ir tea dasl. Slam! Et nu klito ma, me oa lifto.


Scène Deuxième (French)

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D-- Je ne me trompe pas; ce monsieur à barbe grise. C’est bien mon ami Michel Norda!

M-- Henri! Je te cherchais! Comme je suis content de te revoir! Estu toujours en bonne santé? Et ta famille?

D-- Toute ma famille se porte très bien, et la tienne comment va-t-elle?

M-- Ma fille va bien, mais ma femme a été souffrante, une indisposition sans gravité. Tu as dû t’impatienter. Il a fait un temps épouvantable; il y a eu un accident à la machine; mes bagages sont complètement mouillés. Enfin, me voilà, et c’est le principal.

D -- Tu n’as pas eu le mal de mer?

M-- Non mais je suis excessivement fatigué.

D-- Viens-tu dîner chez moi? Bien que je n’aie pas annoncé ton arrivée, ainsi que tu me l’as recommandé.

Non, je te remercie, tu voudras bien me conduire àl‘hotel, et je te raconterai dans la voiture pour quels motifs je t’ai prié de venir m‘attendre à la gare.

D-- Cocher! A l’hôtel X, allez vite! Suivez la rue Lafayette et l‘avenue de l’Opéra.

M-- Maintenant qu’on ne peut nous entendre, je veux te dire les raisons pour lesquelles je suis venu. Tu sais que je suis père d’une fille unique et que le souci de son avenir est ma seule préoccupation. Je veux tenter d’assurer son bonheur par un certain mariage, et ceci t’intéresse.

D-- Je ne comprends pas, mais je t‘écoute.

M-- Pendant mon absence de Stockholm, ton fils Robert a rencontré ma fille Berthe dans le monde, et il parait que ces jeunes gens se sont plu.

D-- Robert ne m’en a rien dit.

M-- Il était entendu, parait-il, que ma fille essaierait d’obtenir mon consentement avant que ton fils ne te parle de ce projet. Tu connais ma situation; je suppose qu’au point de vue matériel nous serons certainement d‘accord.

D-- Ce serait mon vœu le plus cher de voir nos enfants heureux.

M-- Je ne te demande pas quel est le caractère de ton fils. Un père n‘est pas un juge impartial et j’exige donc, comme condition expresse a ce mariage, de pouvoir apprécier mon futur gendre par moi-même.

D-- Je suis absolument certain que, lorsque tu connaîtras Robert, tu partageras toute l‘estime que j’ai pour lui; par conséquent, tu peux faire ce qui te semblera bien.

M-- Puisque tu le permets, mon intention est donc d’être présenté à ton fils sous un faux nom, d’étudier son caractère et de juger s’il est véritablement le mari que je souhaite pour ma fille chérie.

D-- Nous voici à l’hôtel. Que veux tu décider?

M-- Laisse-moi me reposer. Demain, viens avec ton fils et présente-moi comme un Suédois de tes amis. Garde bien le secret. Prenez cette valise. Je n‘ai pas d’autres bagages. Demandez pour moi une chambre confortable au second étage. Quel en est le prix? Neuf francs. Ce n’est pas bon marché. Je la loue quand même. Faites-moi préparer un bain. Dans une heure, vous me ferez servir un bouillon chaud et une aile de poulet froid dans ma chambre. Pas de vin, du thé. Réveillez-moi demain matin à sept heures et demie. Que l’on m’apporte du café au lait ou du chocolat. Vous voulez que j‘inscrive mon nom? Volontiers! C’est l’usage de tous les hôtels. Mais n’est-ce pas vrai, Henri, que la police possède ainsi un excellent moyen de surveillance. Écrivez: Nicholson d’Upsal; comme profession: viticulteur! N‘oublie pas mon nouveau nom, mon cher Henri, a demain, à neuf heures, avec ton fils. Je compte sur ta discrétion. Au revoir! Ne m’accompagne pas, je vais prendre l’ascenseur.

Terem Sen (Bolak)

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Dop. In Sor Norda kam.
(Darvil Per it les tsirmo)

M-- Soru, eg ia sedso. Eg skiso ma gilvi spiч ga.

D-- Mea sir Nikolson darled, ve nu umagno ki ne. Ve tnu seri an mae mik sested? Smoч, if me nu misto, ve sero an ade tlintoru of Miч Norda ko me edarlo. Ev dirfo ama prembi mea les Bob ava.

R-- Sir, me scro enobed krismigi va.

M-- Soч me, mea mik чoved, fi ve nu oa sfaksuo feч ki mea presm in Pari.

R-- Voч, Sir?

M-- Me nu usago al vea per ko me uvante an git, it ko, miroч va, чe mrabo ku ve itenfo ama pro aч stel.

R-- Sir, ve ei fnonso ir me.

M-- Ve du su ei stento va of dinsu ad vea mab bi dov tagu?

D-- Fi se me etlilo, me nu gego aч pamt, if Bob sepo er it if se nu tenko ave pramsu.

R-- Me ia sarta ki ane proku ag vesp, bo me varna ba. Fte renko id lof. Per, if te tsiro, me gova tageч dovolt or terolt id loru ko te darpa ama, plo savi if te tenko ane resmu fragi ama.

D-- Чe slelo. Et komo id disu it ol diчepu, чe basta.

M-- Me navro psolti siч ga, bo чe nu mlasta riч. Aч чor seri Fartag it me ru farta Gabtag vespeч.

R-- Ve nu apsolto ma.

D-- Me kito ga. Eg espirlo. Me oa vorko pro dov; bi aч frilg, Bob, et mresrmo boч ki nea gest.

R-- Te varna mea mer ir ate aчe renku; le bamga nu miri ma.

D-- Et kveto, mea kint, af danua. Slam Sir Nikolson.




Scène Troisième (French)

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Le lendemain. Dans la chambre de Monsieur Norda.
(Darville père et fils entrent)

M-- Messieurs, veuillez vous asseoir. Excusez-moi de vous recevoir ici.

D-- Mon cher monsieur Nicholson, vous n’avez pas à faire de manières avec nous. N’êtes-vous pas un de mes vieux amis? De plus, si je ne me trompe, vous êtes un des intimes de Michel Norda que j’affectionne beaucoup. Permettez-moi de vous présenter mon fils Robert.

R-- Je suis très honoré, monsieur, de faire votre connaissance.

M-- Moi aussi, mon jeune ami, bien que peut-être vous n’alliez pas être satisfait de ma présence à Paris.

R-- Pourquoi, monsieur?

M-- Je n’ai pas dit à votre père que j’avais besoin d’un cicerone, et qu’en vous voyant, il me semble que vous me conviendra parfaitement pour cette fonction.

R-- Monsieur, vous pouvez disposer de moi.

M-- Pouvez-vous vous dispenser pendant deux jours des services de votre fils?

D-- Bien qu’il me soit très utile, je ne m’oppose pas à cette proposition, si Robert y consent et s’il n’a pas d’autres engagements.

R-- Je devais sortir avec quelques camarades ce soir, mais je les préviendrai. Au bureau, tout est en ordre. Si tu le désires, père, j’irai deux ou trois fois par jour aux heures que tu me fixeras, afin de savoir si tu as quelque renseignement a me demander.

D-- C’est entendu. Viens à dix heures le matin et vers cinq heures l‘après-midi, cela suffira.

M--Je suis désolé de vous déranger ainsi, mais cela ne sera pas trop long. C’est aujourd’hui Jeudi et je repartirai Samedi soir.

R-- Vous ne me dérange nullement.

D-- Je vous quitte. Amusez-vous bien. Je vais travailler pour deux; pendant ce temps, Robert, ne t’occupe que de notre hôte.

R-- Tu avertiras ma mère de tous ces arrangements; elle serait inquiète de ne pas me voir.

D-- Sois tranquille, mon enfant, cela sera fait. Au revoir, monsieur Nicholson.



Farem Sen (Bolak)

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M-- Ve rerto lovi maч vea mer it ve utenke an denk eboned sfeki ir lea bamg.

R-- Sir, чe tnu sero an чos inadred?

M-- Чerч, keч fantu vea per tenko?

R-- Ter, Sir; mae dov saru starned sero mreted it me sero lu fant dorled, serod iчoved.

M-- Vae saru du mretuo in Pari?

R-- No Sir; lu estarned umreto danч far lanu, an fift momteч garnodin Ruen; lu dovem umreto lan preksed an mnos ra serso id Bordo.

M-- It ve, ve du sodso ki vea per?

R-- No, Sir; mea per upreno ma in sae bisnu danч kel lanu os mea stadr of srerf mlited it se ugidso smipeч ma.

M-- If ve mreto, ve du ftoma sods of vea firm?

R-- Me nesko ra sero sfek ad mea per; bo if vo kena ebenч sa, ve sava ko me tenko boч fidri psolmeч al ska se tsisa.

M-- Go mlantu boned. Ev skiso ma; bo me nu keno basteч sa.

R-- Biч, me ustanto ku ve utenki Sir Norda is mik.

M-- Чe rorlo.

R-- Ve du uspiko rolч ava of mea per? If se udano чa, se ei usago ava ko mra man in velt sero uboned, uvetmed ko se.

M-- Чe udano girk iklanfed esa, чe varo; bo mi miku.

R-- Ve tnu fidri gi ale segnu safed pfo an mik kleked? Me nu pronpo aч dinf. Ev dirfo ma vasi va id mea tork.

M-- Ksaч id vea pemv.

R-- Ev skiso tiч ma if mae fragu ei mrabo netged ava; bo ve tnu ei sago ama ka sort of man sero af sor Norda?

Ne go ar. M-- Ka ve ia sago? Ir frogl fisned, ve ei knebro kla telmod ama; am stalt, am fisn, volч nea bart ra ftermuo id am fas.

R-- Чe sero moч al frogl mreled ko mea frag ustifui. Ka tsim se tenko?

M-- Em sago tsa mal ir me. Чe etlako; fi Norda sero ven mae miku, me oe sago var it me oe spamgo al fidr ko ve evilo tsagi ama pi an frans foled. Чe du sero benч ska ve tsiro?

R-- Me danko tesreч va. Bo vae kegru mnavso ma. Me spogo ko kna ei dobsigo tret of Sor Norda. Ev repo!

M-- O, no! Noч af! Чe nu dirlo tret. Mra sero espeged ko nea mik. Sea lif sero neved; se mrete чoved; se verke sea lif toted, sea sterl uganuo enobeч bo ve uspiki ama of sea tism.

R-- Ka sta ei tadlo asa?

M-- En sago ko Norda sero omabsed, emafmed. Ve tenko in ven ade vae borlu Fransaned an pnal namsed lu “Mrosor banfad”; se itelmo aч man risfed.

R-- Ve uporige ama.

M-- Por? Voч?

R-- Ev dirfo ama, Sir, nu repi ir aч frolm; nonfu ko me ufrago ava lasko ki an fran ir ra me nu lobruo spiki. If ve prasto, me varto vae befmu pro mansi mea dil. Doч ve ai govo?

M-- Me upranso, me preno mea, kap it mea kaft it ne farto. Vea per tnu usage ava ko mea tronk tvibro. Ve du ia klito ma to une frimporu doч me kofa dinku ksaч fased pro ska inodso ama it doч me ginta ave if sta ei livro kvikeч чa ama.

R-- Чe sero an fkip foled; чe sera tsogad srevi dedlu er; ev ia mliblo da ama. Чi pep, an pen it an tintiv.

M-- Si, ve snono. Ev dinso is srib ama. En manso pi mans. Mi kapor: au trinf; me trova ven er ra me flota. Me nu frilgo govi to vea nelbor; чe nodso gi ku sta selo ama an vebs, an чilv it an penk in an kledsort. Me vanto ter чertu, dov kalsu it ane paru slostu, ven tosn fadsu. Ne figla mi flospor pro vopvigi ven par stivlu, flospu knofted it volч slibsu. Me evila tiч an stik it au чirm; me vanta an tronket pro ru porli aчe vamu. Me uferki ska nodsi pro tlet: au borf, an tsanuborf, an komb, sfon, tsa balmu. Ve ia mnera ma to an botg of чevlerk, me oe mako ane чenku: an rimg di birsu, ane florlu di perlu, an prasl di lor, it un bobs di silv. Smoч, ne oe govi to an novuksin, me oe ftoro to mea dat stotvu Parianed, bansu it spids.

R-- Vea Mis feg du sero gi eчelbed?

M-- No, bo fo sta komo om Pari, damu ia savo ka sero lu mods isrodsed. Le uginto volч an mids, bo me su spepa of kof ad aч dink filsad.

R-- Keч debru? If ve nu tenko baч barf, me gova to lof pro preni ane fafu, me tenko boч sonam franku.

M-- Ev su sfirfo! If me uperto mae peglu, me ubevo fiiseч mea frif. Me tenko an чek ib an bank ko ne ei fkesa; fneveч tre Sveriч an golt ko me oe kamba.

R-- Ne dana benч preni an kab pi ler, ob ne tenka mresm pro morn toted. Ve du tenko fom, bads?

M-- Si, bo lanч me ai govo al postulof; me oe speto ane tlamu. Pro vovsi, ne oa gapa in an trat tronfed. En prorlo!


Scène Quatrième (French)

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M-- Vous paraissez beaucoup aimer votre mère et vous avez eu une très bonne pensée de songer à son inquiétude.

R-- N’est-ce pas la chose toute naturelle, monsieur?

M-- Sans doute, combien votre père a-t-il d’enfants?

R-- Trois, monsieur; mes deux sœurs aimées sont mariées et je suis l‘enfant gâté, étant le plus jeune.

M-- Vos sœurs sont-elles mariées à Paris?

R-- Non, monsieur; l’aînée a épousé, il y a quatre ans, un officier en ce moment en garnison à Rouen; la seconde s’est mariée l‘année dernière à un magistrat qui siège à Bordeaux.

M-- Et vous, êtes-vous associé avec votre père?

R-- Non monsieur; mon père m‘a pris dans ses affaires il y a cinq ans, après ma période de service militaire et m‘a simplement intéressé.

M-- Si vous vous mariez, deviendrez-vous associé de votre maison?

R-- J‘ignore quelle est l’intention de mon père, mais si vous le connaissiez mieux, vous sauriez que je n‘ai qu‘à. Me fier absolument à ce qu’il décidera.

M-- Voilà de bons sentiments. Excusez-moi; mais je ne le connais pas suffisamment.

R-- Pourtant, j‘ai compris que vous aviez pour ami Norda.

M-- C’est exact.

R-- Ne vous a-t-il jamais parlé de mon père? S’il l‘a fait, il a pu dire que nul homme au monde n’est aussi bon, aussi dévoué que lui.

M-- Il m’en a fait le plus grand éloge, il est vrai; mais entre amis.

R-- N‘avez-vous donc pas confiance aux renseignements fournis par un ami commun? Je ne partage pas cette défiance. Permettez-moi de vous interroger à mon tour.

M-- Tout a votre disposition.

R-- Excusez-moi encore si ces demandes peuvent vous paraître indiscrètes; mais ne sauriez-vous me dire quel genre d’homme est ce monsieur Norda?

Nous y voilà. Que voulez-vous dire? Au point de vue physique, figurez-vous quelqu‘un me ressemblant; même stature, même physique, jusqu’à notre barbe qui est taillée de même façon.

R-- C’est surtout au point de vue moral que ma question était posée. Quel caractère a-t-il?

M-- Disons un peu de mal de moi. Ceci est plus délicat; bien que Norda soit un de mes amis, je dois dire la vérité, et je dois répondre a la confiance que vous voulez bien me témoigner par une franchise complète. C‘est bien ce que vous désirez?

R-- Je vous remercie à l’avance. Mais vos réticences me surprennent. Je suppose que personne ne peut mettre en doute l’honnêteté de Norda. Répondez!

M-- Oh non! Pas cela! Il ne s’agit pas d’honnêteté. Nul n’est plus respecté que notre ami. Sa vie est pure; il se maria jeune, il travailla toute sa vie, sa fortune a été gagnée très honorablement; mais vous me parliez de son caractère.

R-- Que peut-on lui reprocher?

M-- Disons que Norda est un peu fantasque, très original. Vous avez dans une de vos comédies françaises, un personnage appelé le “Bourru bienfaisant”; il ressemble énormément à cet excellent homme.

R-- Vous m‘aviez fait peur.

M-- Peur? Pourquoi?

R-- Permettez-moi, monsieur, de ne pas vous répondre à ce sujet; les informations que je vous ai demandées se rapportent a une chose au sujet de laquelle je ne suis pas autorisé à parler. Si vous êtes prêt, j‘attends vos ordres pour commencer mes fonctions. Où désirez-vous aller?

M-- J’ai déjeuné, je prends mon chapeau et mon pardessus et nous partons. Votre père ne vous a-t-il pas dit que ma malle s’était perdue? Voulez-vous m’accompagner chez quelques fournisseurs où j’achèterai les objets tout faits pour ce qui m‘est le plus nécessaire et où je commanderai les autres si l’on peut me les livrer promptement.

R-- C‘est un équipement complet; il serait préférable d’en écrire les détails; veuillez me les dicter. Voici du papier, une plume et un encrier.

M-- Oui, vous avez raison. Servez moi de secrétaire. Commençons par le commencement. Chez le chapelier: un chapeau de soie; j’en trouverai un qui m’ira. Je n’ai pas le temps d’aller chez votre tailleur; il faut donc qu’on me vende une redingote, un gilet et un pantalon dans un magasin de confections. Il me faut trois chemises, deux caleçons et quelques paires de chaussettes, une douzaine de mouchoirs. Nous continuerons par le cordonnier pour faire l’acquisition d’une paire de bottines, de souliers vernis et même de pantoufles. Je voudrais bien encore une canne et un parapluie; il me faudra une petite malle pour remporter ces emplettes. J’oubliais ce qui est nécessaire pour la toilette: une brosse, une brosse à dents, un peigne, du savon, un peu de parfumerie. Vous voudrez bien me conduire dans une boutique de bijouterie, j’ai quelques cadeaux à faire, une bague en diamants, des boucles d‘oreilles en perles fines, un bracelet en or et une bourse d’argent. De plus, il faudra aller dans un magasin de nouveautés, je dois rapporter à ma fille des étoffes parisiennes, des rubans et de la dentelle.

R-- Mademoiselle votre fille est donc très coquette?

M-- Non, mais quand on vient de Paris, les dames veulent savoir quelle est la dernière mode. Elle m’a même commandé un chapeau, mais je me dispenserai de l’achat de cet objet encombrant.

R-- Que de commissions? Si vous n’avez pas assez d‘argent, j’irai au bureau prendre quelques billets de banque, je n’ai qu‘une centaine de francs.

M-- Rassurez-vous! Si j‘ai perdu mes bagages, j‘ai heureusement gardé mon portefeuille. J’ai un chèque sur une banque que nous pourrons encaisser; également beaucoup d’or suédois qu‘il faudra changer.

R-- Nous ferons bien de prendre une voiture à l’heure, car nous aurons de l’occupation pour toute la matinée. Avez-vous de la mon naie, de la petite monnaie?

M-- Oui, mais auparavant je désire aller au bureau de poste; j’ai quelques télégrammes à envoyer. Pour terminer, nous irons déjeuner dans un bon restaurant. En route!



Kelem Sen (Bolak)

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R-- Ve tnu stanko?

M-- Nileч, bo me famo. It ve? Ve oe morto pi starf; чe sero diteru.

R-- Me gapo vilч; sferteч id met.

M-- Benч, En dosko nea mnob. Kerl!

R-- Ve du ai memo sop? Mi Norulantu чe pfego.

M-- No, me pserfo steч ale rermu ad tlans doч me su trovo. En ginto an krevl: sfarnu, tlivu or krivlu: an gim: bimsu, pimu, berlu, or sperku it an karnart.

R-- Rosted, bislod or srotmed?

M-- An чop flebr or an ftek, чe sero ska me tsogo. It ve?

R-- Чe ebasto. Ve ia mema tsa чis it an frit?

M-- Si; fres or sris, trob, pom or birn; me gerno ate fritu.

R-- De sero primtu; aчe fritu ediro id trat; ne dana ebenч su tlani ki narnu, narnetu or miglu, or tiч ki koglu. Sna klasf?

M-- Noч pi me, bo me tsiro kaf boned vo чigr ki an klesetiv of kvor. Me spogo ko ve bibo er.

R-- No; rolч snapt, vi sta vin.

M-- Ve du egerno vesed or reted or Чampagn?

R-- Me bibo tanч poч er, ko ne tenka baч ki an bodliv of ag ko ve lerla. (Os gap)

M-- Ve esobro, va nu umemo faч pna.

R-- Klaч. Me nu ei vorka if me oe kebi usfilbed spa tag.

M-- Si, kims ksivo spiч; tsi, kims Fransaned tronfo in mens toted; чe sero an prem egavsad.

R-- Lefeч, man memi ate tagu it se penfo lo nads ra чafo aч knis asa pfo fragl ipirfed.

M-- Чe sero ven ade vae floforu ra usago: “Dask ad an plons noved fnapo pliч al totm ko aч ad an stern liksed.

R-- Чe nu sero an sebor, bo an frabsor ra usribli. Mo sae kebu.

M-- An din boned sero tvireч an чos boned it sto, au sigar fasligo pebs. Ve du sivro er?

R-- Me smoko boч ane sigaretu pi чor. Mea mads su upfofo. Ve du ia givo fok ama, pleч?

M-- Go! Me stadso ko ve sero ni frisor, ni bibor, ni smokor. Ve tenko ate virtu.

R-- Ve fladro ma. En nu gorso; bo me nu tenko vareч afe gifu.

M-- Ve du tenko ave er?

R-- Spa man tenki чae; me spero nu tenki mra pesk fefed.

M-- Me oa nomlo de pro krigi vae davu. Ne sago gi ko ve nu friso. Ve du sero an spilor?

R-- Me knipo rolч an kart; bo me gerno plarti; me igerno sportu: ramsi, sigli, fensi.

M-- Aчe trilu sero smiku edavad. Ev stopo ma fo me daska kra. Ve du sero viked, tsormed, чalsed, gavsed, stolsed? Ve du dobo vea frosn? Ladr, satv, mimb.

R-- Rak! Me mimbo.

M-- Mimbi sero an mlant etranfed. Чe du sero mimb tliked?

R-- Aч sero taч mea gern. Me belvo etsorfeч ko an man su oe psarpo pro trestu ad sea lant it pridrigi sae kensu.

M-- An merkor nu tenko maч frilg pro su mresmi ki aчe frolmu.

R-- Sta trovo er. Ki mnitu losted in lif ad an man, an sabor usago чa, spa stesm maned ei bilti ese sla lu Pirm Kranted.

M-- Siч, vi aч pasm, ve tenko ate keftu: bon, dolv, smor.

R-- Ev varto! Me nu santo; me belvo seri mi miv boned. Me nu utenko tre skagn pro sero an nobor; me nu utosko kamvi iч difgu ad lif.

M-- Ve mrabo etolgod; tsi чe sero ven ade kraktu ad Fransan gist.

R-- Aчe re sine rolч eb verfi venem ston ale kilboru. Me nu tnapo knav or gip; чe serto ku me nu prasma nam ad an stabor or ad an klepor; bo ne tnu oe sivro tre dimg lo frasku ad чov or defgu mralged? Ne tnu oe solvo sreч?

M-- Ve nu torto it pliч ve vekira, pliч ve stanta ko чe nu tenfo plakti steч. Чe sero tsi ven ade leku ibeled ad lu чist noved. Bo ne eчato it frilg dego. Me oa bego bil. Dilok franku dovis kel. Kerl, ev preno! Чi an tsilb dovis franku, plip sera vea bop. Ve tnu denko, Bob, ko fke famlu su ei steksi ane tagu ki aч kost? Aч tratost nu oe loso.

R-- Me davo ko me krablo spemsi nilveч; bo ve utsire komi spiч, it чe nu sero dilgeч an dort pobled.

M-- Travlaч, it pro venolt, чe nu fnapo. En parto pro speski nae legu. Doч ve du oa mnero ma?

R-- Ganki fotaч ib bolvu; sto, kabaч bigri fke mnonu.

Scène Cinquième (French)

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R-- N’êtes-vous pas fatigué?

M-- Nullement, mais j’ai faim. Et vous? Vous devez mourir d’inanition; il est une heure.

R-- Je déjeunerai volontiers; je mange habituellement à midi.

M-- Eh bien, discutons notre menu. Garçon!

R-- Désirez-vous manger de la soupe? Dans les pays du Nord c’est l’habitude.

M-- Non, je me conforme toujours aux usages de la contrée où je me trouve. Commandons un hors-d’œuvre: des sardines, des olives ou des crevettes; un légume: petits pois, pommes de terre, haricots verts ou asperges et un morceau de viande.

R-- Grillée, bouillie ou rôtie?

M-- Une côtelette de mouton ou un bifteck, c‘est ce que je préfère. Et vous?

R-- C’est plus que suffisant. Vous voudrez bien prendre un peu de fromage et un fruit?

M-- Oui; fraise ou cerise, raisin, pomme ou poire; j’aime tous les fruits.

R-- Ce sont des primeurs; ces fruits sont très chers au restaurant; nous ferions mieux de nous contenter d‘oranges, de mandarines ou d’amandes, ou encore de pâtisseries. Pas de glace?

M-- Pas pour moi, mais je voudrais du bon café sans chicorée avec un petit verre de liqueur. Vous en buvez, je suppose.

R-- Non, jamais d’alcool, sauf un peu de vin.

M-- Aimez-vous mieux le blanc ou le rouge, ou du champagne?

R--J‘en bois si peu que nous aurons assez d‘une bouteille de celui que vous choisirez.

M-- Vous êtes très sobre, vous n’avez presque rien mangé.

R-- Au contraire. Je ne pourrais travailler s’il fallait faire d’aussi copieux repas tous les jours.

M-- Oui, la cuisine est exquise ici; du reste, la cuisine française est renommée dans tout l’univers; c‘est une supériorité très enviable.

R-- En effet, l’homme mange tous les jours, et il est reconnaissant à la nation qui lui procure cette jouissance de la manière la plus parfaite.

M-- C’est un de vos philosophes qui adit: “ La découverte d’un nouveau plat importe plus à l’humanité que celle d’une étoile inconnue”.

R-- Ce n’est pas un savant, mais un gourmet qui écrivait. Entre ses repas.

M-- Un bon dîner est évidem ment une bonne chose et, ensuite, un cigare facilite la digestion. En usez-vous?

R-- Je ne fume que quelques cigarettes par jour. Mon allumette s’est éteinte. Voulez-vous me donner du feu, s‘il vous plait?

M-- Voilà! Je constate que vous n’êtes ni gourmand, ni buveur, ni fumeur. Vous avez toutes les vertus.

R-- Vous me flattez. N‘exagérons pas; mais vraiment je n’ai pas ces défauts-là.

M-- En auriez-vous d’autres?

R-- Chaque homme a les siens; j’espère n‘avoir aucun vice grave.

M-- Je vais les énumérer pour obtenir vos aveux. Nous disons donc que vous n’êtes pas gourmand. Seriez-vous joueur?

R-- Je ne touche jamais une carte, mais j’aime jouer au billard; j’adore les sports: ramer, monter à bicyclette, faire de l’escrime.

M-- Ces exercices sont des divertissements très avouables. Arrêtez Moi lorsque je découvrirai quelque chose. Êtes-vous méchant, colère, jaloux, envieux, orgueilleux? Dites-vous du mal de votre prochain? L’avarice, la luxure, l’ambition.

R-- Halte! Je suis ambitieux.

M-- Avoir de l’ambition est un sentiment très légitime. Est-ce de l’ambition politique?

R-- Ce serait plutôt la mon penchant. Je crois très sincèrement qu’un homme doit se préoccuper des intérêts de son pays et faire prévaloir ses idées.

M-- Un commerçant n’a pas beaucoup de temps pour s’occuper de ces questions.

R-- On en trouve. Avec les minutes perdues de la vie d’un homme, a dit un sage, chaque être humain pourrait à lui seul construire la Grande Pyramide.

M-- Ainsi, sauf cette passion, vous possédez toutes les qualités: la bonté, la douceur, la simplicité.

R-- Attendez! Je ne suis pas un saint; je crois être dans la bonne moyenne. Je n’ai pas eu beaucoup de peine à être un homme d’honneur; je n’ai pas eu à lutter contre les difficultés de la vie.

M-- Vous me semblez très tolérant; c’est du reste une des caractéristiques de l‘esprit français.

R-- Que ceux qui ne passèrent jamais jettent la première pierre aux coupables. Je n’admets pas la bassesse ou la calomnie; il est certain que je ne serais pas la main à un assassin ou à un voleur; mais envers les écarts de jeunesse ou les défaillances morales ne faut-il pas user de beaucoup d’indulgence? Ne devons-nous pas ‘pardonner souvent?

M-- Vous n’avez pas tort et plus vous vieillirez, plus vous comprendrez qu‘il ne convient pas d’être toujours impitoyable. C’est du reste une des plus belles lois de la justice nouvelle. Mais nous bavardons beaucoup et le temps se passe. Je vais demander l’addition. Dix-huit francs vingt-cinq. Tenez, garçon! Voici une pièce de vingt francs, le restant sera votre pourboire. Ne croyez-vous pas, Robert, qu‘à ce prix plusieurs familles pauvres pourraient se nourrir quelques jours? Ce restaurateur ne doit pas perdre d’argent.

R-- J’avoue que je déteste dépenser de l‘argent inutilement; mais vous avez désiré venir ici, et ce n’est pas précisément un endroit populaire.

M-- En voyage, et pour une fois, cela n’a pas d’importance. Partons nous dégourdir les jambes. Où allez-vous me mener?

R-- Faire un tour à pied sur les boulevards; ensuite, en voiture admirer quelques monuments.

Gabem Sen (Bolak)

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(Be ganko)

M-- Aчe gatu ed sero legred it nimtaked! Ate aчe gensu mrablo flised lifi oч aч sol flimod of primv.

R-- Ev nu fidro ar, чe spoto neblu id sil; чe plova balч. Ev miro linkeч: чi Lopudom noved.

M-- Ka mnon beled! Чe sero an ksop of tekv; skilbu sero bigrad: чea tsot pirfo.

R-- Sta tadlo boч al verkor nu fletme kvebr pi fke medru it nu snilve baч чae triru. Ev pleko desteч! Om spiч se miro lu Stels di lers.

M-- Me umiro gaч чa id mea travl preksed. Ne nu govo baч vited. Чe tnu spoto an tof letad? Ne du ei sivro Rel Plomled?

R-- Is чe plera ava.

M-- Me ia mira or taч ru mira mosmu, lu Чampselise, gova bigri slosu noved, Lik pont, Efel torm, prekt of Ksib. Oni devis lok lanu ko me nu uvenko to Pari ale aчe kvartu ad sit ce uчanfo maч.

R-- Ate tagnu kranted beliro; чe oe sero siч in vea lant.

M-- Serteч, bo noч ukvikeч ko spiч: ne sero an pobl ekalmed, etsavaped. Part enombed ad nea plob spomuo di kilvoru re kelto bae feltu it denko ale bae kropu, al bea bitv it ra lifo kveteч id plens. Sni ne spiko bolmu it tverp, ev mnero ma li Bulogn bosk.

R-- Ne vonpa feч miri froft. Чe sero daч ko чea fintor ia prablo an pneg.

M-- Чe etresta. If aч fint merfed upraktiri, ka чanf ir fatm ad totm.

R-- Lefeч, krensu su idelta, ger patiri; poblu tsemed forma boч an fnebs frated.

M-- Nadsu su slela rolч.

R-- It voч?

M-- Чo de snu ei stanto.

R-- De domga feч ar.

M-- Kleч, gef? Ve esavo ko чe pati pro an man lamti ate lanku lifed it slo.

R-- Ve misto tiч. If чe varo ko mnem nu ei ninto ate vobu, чe sero biч en midl pro su ei stantigi it pro ei stantui pi ate rastu.

M-- Me nesko ska ve ia sago. Me denko ar; ve ia spiko чerч ir Volapik. Ve nesko probleч ku aч prabl iflomto. Чe spoto misfeч pne spirni pi aч ksen.

R-- Ve nemlo tiч or taч ve nu resmuo ir ska spoto. Чespoto momteч an mov ksabled pro stoti aч porm. Mlotu nombed udito gaч, prinkod bevs ko, nolч aч frolm nu sero nu чolvad, bo mloч ko sta ei чolvi чa ki fke fasu. An frors transed rea nom sero “Tlegorosm pro dopt ad an lank transed” ustituo.

M-- Me uneski ate aчe getmu; ve propi an nesm frekved.

R-- Чe sero ko flep fasted ade ate kseku psego om чolv ad aч porm. Tanч id frogl of dikt ko id aч ade lasku merked, чe sero pi darp ad an dovem lank ko чe oe manso. Чe sero pfo aч lank fnalmed ko klort ei regna mi ketmu, paks mi nadsu.

M-- Pirp ib gev!

R-- If noч pirp foled, minч serteч an tler di totm edolved doч man nu stirpa ftiч sae reru is volvu, bo is miku, is freru of slort it of vork pro fitav kleked of nea pnet to an lesp sosed eboned.

M-- Plods, Ve smadso ma. O чov, чov, ra nu denko ale psoku di ate sortu ko чe oa trefo!

R-- Eч fnapo poч! Lu ment vona чo чe чisti. If volч ne un oe mira чea domv, ne tnu oe vorki pro чea tvent? Fo venem man udenko flansi venem bolm, se usavi ko se nu knisa pi чea чatv. Bo se udenko ale sae progloru.

M-- Tsiseч, mos, ve tenko mentu klanfed it pralted. Me nesko if me telbo ave; bo ev, ve ugano mea stim toted. Bo, чe tnu sero vea per ra komo om aч tlav. Чe seri ese. Darvil!

D-- Ka tsar! Me uganki ik psagno dini. Ge du komo ki me?

M-- Vilч. Te savo ko me ia uprevi ta of tea mab fke tagu plo ei lamto keni sa. Aч steb loru ubasto ama.

D-- Me efliso er.

R-- Mea per, ka sago Sor Nikolson?

M-- Aч fnon ubino basteч. Me nu vilo promgi чa. Et ru prembo ma id tea Sir les.

D-- Te vilo чa. Benч. Mea mab darled, чe nu sero Sor Nikolson ko te uklito, bo mea mik sested Miч Norda.

R-- Sir! Ev seri lu per of Bert!

M-- Ev skiso ma pro aч sforn, mea kint, ev dirfo ma namsi ftiч siч va. Ve pronpa firu ad an per ra utsiri linsi flis ad sea dat, prabloч pnedri tism tlinted ad ag ko le ia ulerli is frer ad lea lif. Ve uplolso egotmeч aч spev. It, sni vea per vetvo na pronpi sea kep vesped, ve sova, ko, ri sanp of vea verkor borled iboned, me steso mnaч: “Mea lekles, ev sidso it ev dino ki me”.

Scène Sixième (French)

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(Ils se promènent)

M-- Que ces rues sont gaies et animées! Tous ces gens paraissent heureux de vivre parce resplendissant soleil de printemps.

R-- Ne vous y fiez pas, il y a des nuages au ciel; nous aurons bientôt de la pluie. Regardez a gauche: voici le nouvel Opéra.

M-- Quel beau monument. C’est un chef-d‘œuvre d’architecture; les sculptures sont admirables; c’est d’un ensemble parfait.

R-- On reproche seulement à l’auteur de n’avoir pas surélever le bâtiment de quelques mètres et de n’en avoir pas assez dégagé les abords. Regardez à droite! D’ici vous voyez la Colonne d’airain.

M-- Je l’ai déjà vue à mon dernier voyage. Nous n’allons pas assez vite. N’y a-t-il pas un automobile a louer? Pourrions-nous prendre le Chemin de fer Métropolitain?

R-- Comme il vous plaira.

M-- Je voudrais voir ou plutôt revoir, les musées, les Champs Elysées, aller admirer les nouveaux palais, le pont Alexandre, la tour Eiffel, l‘emplacement de l’Exposition. Depuis vingt-huit ans que je ne suis pas venu à Paris, tous ces quartiers de la ville ont dû bien changer.

R-- Toutes les grandes agglomérations s’embellissent; il doit en être de même dans votre pays.

M-- Certainement, mais pas aussi rapidement qu‘ici: nous sommes un peuple plus calme, plus conservateur. La plus grande partie de notre population se compose d‘agriculteurs qui cultivent leurs champs et songent à leurs récoltes, a leur bétail et qui vivent tranquillement à la campagne. Puisque nous parlons d’arbres et de verdure, conduisez-moi jusqu’au Bois de Boulogne.

R-- Peut-être aurons-nous la chance de voir le ballon dirigeable. C’est aujourd’hui que son inventeur veut tenter son ascension.

M-- Ce serait très intéressant. Si cette merveilleuse invention de venait pratique, quel changement dans les destinées de l’humanité!

R-- En effet, les frontières s’effacent complètement, la guerre deviendrait impossible; les peuples unis ne formeraient qu’une fédération fraternelle.

M-- Les nations ne s’entendront jamais.

R-- Et pourquoi?

M-- Parce qu‘elles ne peuvent se comprendre.

R-- Elles y parviendront peut-être.

M-- Comment, s’il vous plaît? Vous savez bien qu’il est impossible à un homme d‘apprendre toutes les langues vivantes et, par conséquent.

R-- Vous vous trompez encore. S’il est vrai que la mémoire ne peut retenir tous les vocabulaires, il existe pourtant un moyen de pouvoir se faire comprendre et être compris de tous les étrangers.

M-- Je ne sais pas ce que vous voulez dire. J’y pense; vous voulez sans doute parler du Volapük. Vous ignorez probablement que cet essai échoua totalement. Il n‘y a malheureusement rien à chercher dans cette voie.

R-- Vous vous trompez encore ou plutôt vous n’êtes pas renseigné sur ce qui se passe. Il y a en ce moment un mouvement considérable pour étudier ce problème. De nombreuses méthodes ont déjà paru apportant la démonstration que, non seulement cette question n’est pas insoluble, mais encore qu’on peut la résoudre de plusieurs façons. Une assemblée internationale dont le nom est “la Délégation pour l’adoption d‘une langue internationale” a été constituée.

M-- J’ignorais toutes ces particularités; vous avez un enthousiasme communicatif.

R-- C’est que de la solution de ce problème dépend le rapide développement de tous les progrès. Tant au point de vue de l’éducation qu’à celui des relations commerciales, c‘est par l’établissement de la langue seconde qu’il faut commencer. C’est par cet idiome neutre que pourra régner la concorde entre les individus, la paix entre les nations.

M-- Le paradis sur terre!

R-- Sinon le paradis complet, du moins certainement une ère de plus douce humanité où l’homme ne considérera plus ses frères comme des loups, mais bien comme des amis, comme des compagnons de route et de labeur pour l‘appropriation commune de notre planète un meilleur état social.

M-- Bravo! Vous me conÿertissez. Ô jeunesse, jeunesse, qui ne songe pas aux obstacles de toute nature qu’elle va rencontrer!

R-- Qu’importe! L’idée vaincra parce qu‘elle est juste. Lors même que nous ne verrions pas son triomphe, ne faut-il pas travailler à son avènement? Lorsque le premier homme a songé a planter le premier ar bre, il savait qu’il ne jouirait pas de son ombrage. Mais il a pensé à ses descendants.

M-- Décidément, jeune homme, vous avez de grandes et généreuses idées. J’ignore si je vous suis sympathique, mais vous, vous avez gagné toute mon estime. Mais, n’est-ce pas votre père qui vient de ce côté? C’est lui même. Darville!

D-- Quel hasard! Je faisais un tour avant de rentrer dîner. Vous venez avec moi?

M-- Volontiers. Tu sais que je voulais te priver de ton fils quelques jours pour pouvoir apprendre à le connaître. Ces quelques heures m’ont suffi.

D-- J’en suis très heureux.

R-- Que veut donc dire Monsieur Nicholson, mon père?

M-- Cet incognito a suffisamment duré. Je ne veux pas le prolonger. Présente-moi de nouveau à Monsieur ton fils.

D-- Tu le veux. C’est bien. Mon cher fils, ce n’est pas Monsieur Nicholson que tu as accompagné, mais mon vieil ami Michel Norda.

R-- Monsieur! Vous seriez le père de Berthe!

M-- Excusez-moi de ce subterfuge, mon enfant, permettez moi de vous appeler dorénavant ainsi. Vous partagerez les appréhensions d‘un père qui désirait assurer le bonheur de sa fille, en essayant de pénétrer le caractère intime de celui qu’elle voulait choisir pour compagnon de sa vie. Vous avez très dignement supporté cette épreuve. Et, puisque votre père nous convie à aller partager son repas du soir, vous voudrez bien, qu’à l’exemple de Votre meilleur auteur comique, je répète tout à l’heure: “Asseyez-vous, mon gendre, et dînez avec moi”.

  1. Textes français traduits dans la langue bleue
  2. Textes français traduits dans la langue bleue
  3. Os lire aч skesct tlaged, sta stanta ku aч pros sriblue boч pro givi sanpu of lu birl srered; чe utsidro, pro aч sron, tronsi slalbu ipnarled ar.
  4. Lu verkor uvilo srovreч tnifo skivi lu nisn nenod og lir ade Birlumnelsu, fti an tlig esroked it vo mra prasl tlared.
  5. Après avoir lu ce petit récit dialogué, on comprendra que cette prose ne fut écrite que pour donner des exemples de conversation courante; pour Cette raison, il a fallu y introduire des propos d’une grande banalité.
  6. L’auteur a simplement voulu essayer d’éviter l’ennui résultant de la lecture des Manuels de conversations, grâce à une intrigue très puérile et sans aucune prétention littéraire.