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(Octavie l' prind et l' met dins c’ pétit cabas).
VICTORINE (intre avec ein rinsoir, ein verre et eine serviette)

Mossieur, voilà le verre que te demandez ; mais je te ferais pour une fois une petite l'observationne (elle met l' rinsoir su’ l' première kéyaire côté gardin) c'est que tout le véssel i' est toujours propre depuis que je suis à ton service, savez-vous; mais vu que vous tu penses la contraire, je l'ai rapportais une bassin et je vas la laver à vot'e présence (elle a rinsée l' verre qu'elle essuie in passant derrière l' table).

FERNAND (preinnant l'verre)

Ein verre prope chà veut dire ein verre vite ; et puis wardez vos réflexiéons pour vous et allez à vo’ cuisine.

VICTORINE (vexée)

Mo Dieu que je l'aurais du mal de me l'abituais à vot’e langage.

(Elle sorte 1er pl. g.)
BUNIOL

Elle m'a l'air d’eine flaminque, vo’ servante.

ALBERT

J’ crois qu’elle d’a l'air et l' canchéonne.

GABRIELLE (r'montéant à l' table)

Alléons, ma tante, assiez-vous, et sans façéon buvéons ein verre à vot’ prochain mariache.

OCTAVIE (occupée à r'serrer s' cabas pou’ mucher l' boîte)

Vous êtes bin aimable.

(Etant distraite elle s'assit dins l' rinsoir).
BUNIOL (déposant s' verre)

Mo Dieu, Octavie !

(On s'impresse autour d'elle pour l'ortirer de s' positiéon).
ALBERT (s'étrannant in buvant)

Elle ne périra pos, aller, i' n'a pos assez d'iéeau.

FERNAND

Ceulle servante elle n‘in f’ras jamés eine belle.
(Buniol et Gabrielle soulièf'tent Octavie, Fernand r'tient l' rinsoir).

Ridéeau.
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