l’espèrance, il chantait les désirs ardents que fait naitre l’amour de la patrie dans le sein du malheureux Exilè comme suit :
I. Oh, qu’affreux est mon sort !
Le cerf, la bête fauve
Ont un refuge, un port
Qui du danger les sauve.
Je suis rêveur et coi,
Je pense à ma chaumine.
Plus de pays — pour moi,
L’exil et le famine.
II. Jamais dans ces verts prés,
De mes aïeux l’asile,
Jamais dans ces bosquets
Pour chanter ma belle île.
Ma harpe implorera
Le “Shamrock” qui l’inspire ;
Oh, mon “Erin Gu Brath,”
Sois le lai de ma Lyre !
III. Erin, oh mon pays!
Humble et abandonnée,
Je songe à tes parvis....
A ta rive adorée !
Je m’éveille en exil....
Et mes amis je pleure....
Sans revoir leur sourcil
Il faudra que je meure.
IV. Porte de ma chaumine,
Es-tu là pres du bois
Où le berger domine
Avec son fier hautbois ?
Dites, mes sœurs, mes frères
Ont-ils versé des pleurs,
Ont-ils dit des prières
En caressant mes fleurs ?
V. Assez de souvenirs....
Un désir....puis la tombe....
Erin, vois les soupirs
De l’exilé qui tombe....
Mourant, il chantera
Pour sa noble patrie,
“Erin, Erin Gu Brath,”
O doux sol que j’envie !
VI. Ou que verts soient tes champs,
Mon île enchanteresse !
Quand aux eternels camps
Mon cœur priera sans cesse.
Ton Barde chantera
Sur ta harpe sonore,
“Erin, Erin Gu Brath,”
Mon divin Excelsiore.
Omega.
Londres, British Museum, 15 Août, 1864.
RESURGAM.
O sorrowful fair land! shall we not love
thee.
Whom thou hast cradled on thy bounteous
breast!
Though all unstarred and dark the clouds
above thee,
Thy children shall arise and call thee blest.
Never our lips can name thee, Mother, coldly,
Nor our ears hear thy sweet, sad name
unmoved.
And if from deeper pain our arms might
fold thee.
Were it not well with us, O best beloved!
Yet when we hymn thy praise, what words
come thronging?—
Not the sweet cadences thy lips have
taught,
Accents are these to alien lands belonging,
Gifts from another shrine thine own have
brought.
For, ah! our memory, in the darkened years
Of thy long pain, hath waxen dim and
faint,
And we’ve forgot for weariness and tears
Our grand old tongue of poet and of saint.
Most like a little child with meek surrender,
Learning its lesson at the mother’s knees,
Come we to hear our own tongue, soft and
tender.
As wordless bird-songs in unnumbered
trees.
And now it shall not die; through all the ages
Thy sons shall hold it still, for love of thee,
This strong sweet tongue of warriors and
sages.
Who served thee much, yet loved not
more than we.
Katherine Tynan.