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Toutefois, il considère toujours qu’il y a deux hommes, ce qui est tout à fait invraisemblable.

33 Hydace, 110.

34 Les historiens ne sont pas d’accord sur la localisation de ce territoire (voir Henri Baud, in: Nouvelle histoire de la Savoie ( dir. Paul Guichonnet),Toulouse 1996, pp. 89-91 et Philippe Raffaelli, in: Bernard Rémy, Françoise Ballet et al.. Carte archéologique de la Gaule. La Savoie. 73, Paris 1996, pp. 73-74). Parmi toutes les hypothèses envisagées, quatre semblent pouvoir être retenues. La première, traditionnelle et restrictive, donne à la Sapaudia le canton de Genève, une fraction du Bugey et le département de la Haute-Savoie (P.-E. Martin, dans Revue d’Histoire Suisse 13, 1933, pp. 183-204; Ferdinand Lot, dans Revue Savoisienne 76, 1935, pp. 145-156). Elle paraît toutefois devoir être abandonnée. La deuxième, due à Émilienne Demougeot (La formation de l’Europe et les invasions barbares, t. 2,2e partie. Le Ve siècle, Paris 1979, pp. 493-496), fait de la Sapaudia une partie du duché de la Gaule Ripuaire créé sous Dioclétien pour surveiller les cols et les routes des Alpes entre le lac Léman et la Provence. Cette grande Sapaudia aurait donc compris le Jura, la Suisse romande et au moins la quasi totalité de l’ancien territoire allobroge. Pour Pierre Duparc (in: CRAI, 1958, pp. 371-384) et Denis van Berchem, 1982 (voir note 18), pp. 275-278 et pp. 279-285, la Sapaudia couvrait l’actuelle Franche-Comté, la Suisse occidentale et allait peut-être jusqu’en Haute-Savoie, près du lac Léman. Enfin, selon Guy Barruol, 1975 (voir note 14), pp. 299-301, il faudrait rapprocher la Sapaudia de la Saboia, qui est nommée dans le partage de Charlemagne en 806, et entendre par Sapaudia «l’immense territoire compris entre le Rhône (de Genève au confluent du Guiers) et les grandes Alpes» (p. 301), c’est-à-dire la Savoie historique.

35 Chronica Gallica a. 452,128, Mon. Germ. Hist.,Auct. ant.,9,1, Chronica Minora, l.p. 660, éd. Théodor Mommsen.

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RÉMY: L'IMMIGRATION DANS LES ALPES OCCIDENTALES