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1403, souligne l’importance des centres de formation qu’y trouvaient les missionnaires du mouvement dont on connaît les passages dans les mêmes vallées. Enfin, par les interrogatoires de 1487-1488, on sait que des liens solides existaient. C’est sur ces bases que put s’organiser l’exode de certains, qui vont jusqu’à affréter le navire destiné à les transporter avec leur famille et leurs compagnons.[10]

- Pour la Provence: au départ il y a la tradition pluriséculaire des liens économiques par la vallée de la Durance empruntée par les transhumants et de l’attraction des métiers offerts par les foyers du sud, même si le déclin d’Avignon, par rapport au glorieux 14e siècle en limite l’attrait. Qu’à partir du milieu du 15e siècle, après la grande dépression, la volonté seigneuriale de reconstruire un pays comportant de vastes zones désertes entraîne une politique systématique d’appel à l’immigration, par les actes d’habitation offerts, constitue une circonstance exceptionnellement favorable. La dfficulté principale, dans un monde déstabilisé et d’une d’extrême mobilité, est d’identifier ceux qui se réclament de la tradition vaudoise par rapport aux nombreux autres. La thèse de Gabriel Audisio a fait de manière définitive la lumière sur ce point en ce qui concerne les Vaudois du Lubéron, que la richesse des archives notariales de Provence permet de connaître avec précision jusque dans leurs structures familiales.[11]

Le devenir des vallées Il est indispensable, pour évaluer la portée de ces migrations, de se placer au point de départ. Elles entraînent d’importantes modifications dans la géographie intérieure du Valdéisme en Haut Dauphiné, pour chaque vallée et dans le classement qu’on peut établir entre elles.

Les principaux foyers de la répression initiale à partir de 1335 furent le Queyras et la Vallouise. Le succès de l’entreprise d’éradication fut précoce et total en Queyras. Dès le milieu du 14e siècle, il n’est plus question de poursuite contre des familles de la vallée. Les premières listes de Vaudois établies dans le diocèse vers 1380 concernent les seules vallées de Vallouise, de L’Argentière et de Freissinières. Qu’il puisse y avoir des Queyrassins vaudois jusqu’à l’ultime mention de Jean de Molines, en 1532, protestataire contre l’adhésion à la Réforme, est hautement probable, le fait demeure qu’il n’y a plus de communauté. Celle de Vallouise, qui connaît une réduction en peau de chagrin dont on peut dater les étapes, offre des possibilités d’investigations chiffrées dont je me borne ici à rappeler les résultats. Alors qu’à la

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HISTOIRE DES ALPES - STORIA DELLE ALPI - GESCHICHTE DER ALPEN 1998/3