de l’idéal prolétarien ; embellissons-le de guirlandes, et qu’y règne perpétuellement la fête des fleurs et des parfums. Quels citoyens, quelles citoyennes ne seraient fiers d’apporter leur modeste obole en échange d’un rayon d’idéal ? À des jours réguliers, et nous choisirions pour cela le jour du repos hebdomadaire, afin que nulle défection ne se produise dans la cohorte des fidèles, il y aurait des fêtes magnifiques, où des orphéons et des choristes donneraient la note de la concorde et de l’harmonie. Et souvent aussi cheminerait par les rues jonchées de fleurs, tendues de draperies blanches, le cortège de l’Humanité affranchie du joug des dogmes abolis !
… Mais je m’aperçois que j’occupe la tribune déjà depuis sept heures. Je ne veux pas abuser de vos précieux instants. Dirigeons maintenant, messieurs, nos préoccupations attentives vers ce nouvel écueil qui se dresse à l’horizon social, vers la question militariste.