Newsky. Chaque matin, il rencontrait une prostituée, il l’abordait, il s’efforçait de développer ses doctrines, et, chaque matin, il la ramenait chez lui.
Au bout de trois mois, il y avait quatre-vingt-dix réfugiées dans l’isba[1] d’Ivan Labibine Ossouzoff. Elles conduisaient là simplement et franchement une existence conforme à la vie et à la vérité, telles qu’elles étaient avant que les sophismes modernes et les monstruosités du czarisme aient eu empoisonné les âmes et les cœurs. Du matin au soir Ivan Labibine leur montrait son pétarouk[2] irrésistible. Comme il avait été gagné à la doctrine des Doukhobors, il ne tarda pas à les convaincre que les vêtements sont des inventions immorales et hypocrites qui favorisent le péché des sens et l’usage de l’alcool et du tabac. Aussi tout ce monde, sous la