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POÉSIE
ou
Sur la plantation d’un Arbre de la Liberté
au milieu
de la place de mon village natal.
Déjà l’Aurore, ouvrant sa paupière vermeille,
S’élance au firmament ; la Nature s’éveille ;
Déjà l’astre du jour, d’un rayon purpurin,
Essuie au front des bois les larmes du matin.
Cependant du sommeil chassant les doux mensonges
Les hôtes du logis mettent trêve à leurs songes.
Chacun, pour célébrer le renouveau du jour,
Offre son cœur au ciel dans un hymne d’amour ;
La troupe gazouillante au sein du vert feuillage,
Désertant le doux nid, mêle ses jeux volages.
Et mille et mille fois redit le nom de Dieu,
Comme un hymne enfantin qui résonne au saint lieu