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lamartine


Accourez, habitants de ce modeste asile I
Loin des vaines rumeurs et des bruits de la ville,
Mêlez joyeusement vos innocents propos
Aux sons mélodieux des champêtres pipeaux !
Que le pâtre, accouru de la verte campagne,
Presse timidement sa naïve compagne,
Et qu’ensuite, attablés pour un festin frugal.
Ils boivent à longs traits le nectar automnal ;
Que la folle jeunesse, avec des cris de joie.
Chevauche le coursier de chêne qui tournoie.
Ou, sur le tronc poli que presse le fémur,
S’élance avec audace et se perde en l’azur ;
Que des héros du feu l’intrépide cohorte
S’exerce à projeter l’onde qu’elle transporte.
Cependant que Phœbus promène ses rayons
Sur le métal poli qui couronne leurs fronts.

 
 
 
 

Salut, sites, vallons, bosquets, torrents, retraites !
Et toi, lac azuré dont j’aime le flot clair I
Que votre paix est douce après le bruit des fêtes,
Pour l’âme du rêveur que votre asile est cher !