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mâo, au lieu de l'air chaud, sur les constatations ci-après: 1° la forme des petits ballons ne permettait pas qu'on pût y entretenir une lumiére ou un foyer en vue de conserver et de renouveler l'air chaud; 2° on reconnaît dans une estampe qu'il présenta, imprimée en 1774, qu'il y a bien deux sphères qui, selon Gusmão, constituaient le secret de son invention; 3° une note de cette estampe dit que la machine s'est élevée au moyen de gaz; ce ne pouvait être que de l'hydrogène parce qu'il était connu par les alchimistes et que sa fabrication en était facile à obtenir.

L'abbé Himalaya démontra aussi les avantages du système inventé par B. de Gusmão au point de vue des applications militaires en temps de guerre et il conclut que l'on doit à B. de Gusmão:

1° L'invention des machines aéronautiques mixtes, c'est-à-dire des bal-
lons, avec quelques éléments d'aéroplanes.

2° La découverte des propriétés de l'hydrogène.

L'abbé Himalaya dit encore que l'un des avantages de cette machine était de permettre la découverte des régions polaires, qu'enfin B. de Gusmão eut recours à des moyens fort ingénieux pour protéger sa personne, en prévi-
sion de quelque chute.

Après les expériences qui eurent lieu, le 8 août 1709, Gusmão fut en butte aux mesquineries de ses contemporains; objet de toutes les critiques et déjà victime des attaques imméritées qui accueillirent sa tentative si hardie, il décida de ne pas la recommencer. Il se consacra entièrement à son profes-
sorat près l'Université de Coimbra et à ses devoirs de prédicateur.

Au sujet d'un de ses sermons prêché à Lisbonne le 23 janvier 1713, nous reproduisons ici une lettre et un sonnet du Dr Miguel de Castro Lara que nous supposons inédits et qui nous furent aimablement communiqués par M. Carlos Alberto Ferreira, conservateur de la Bibliothèque d'Ajuda.

Carta, que com o soneto ao diante escreveu o Dr Miguel de Castro Lara[1] ao Rdo Pe BARTHO-
LOMEU LOURENÇO DE GUSMAO, em louvor do discretmo Panegirico, que pregou dos
Desposorios de S. Jozé em o Convento das Relligiozas Bernardas, da cidade de Lixa em 23 de Janeiro do anno de 1713:

Meu Senhor,

Ouvir prégár a V. mce, precizamte obriga a emmudecer ainda os que se tem na conta de mais eloquentes: porem desta regra me exceptua a minha rudeza, para que admire o mundo, que a pro-
funda sabedoria de V. m, obra em mim o prodigioso milagre de fazer falar a muda lingoa da minha ignorancia.

  1. Cet auteur n'est pas mentionné dans la bibliographie portugaise de Innocencio.