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dans leur catalogue des ouvrages du botaniste et médecin suisse de Zurich Johann Jakob Scheuchzer (1672-1733) et de ceux de Heinrich von Crantz, botaniste autrichien dont la flore était connue de Dominique Villars.


La correspondance et les échanges de Dominique Villars avec la Suisse


L’étude de la correspondance et des herbiers de Dominique Villars ainsi que la carte que nous en avons établie montrent clairement que le botaniste dauphinois se servit de la Suisse comme d’une base pour lancer ses recherches afin d’atteindre l’Autriche (Vienne) mais aussi l’Allemagne (Leipzig, Göttingen et Berlin).

La correspondance de Dominique Villars avec le médecin et botaniste suisse Pol Gaudy, qui lui sert de relais à l’intérieur des Alpes, fait prendre la mesure de l’œuvre unique de Villars sur la flore alpine et la comparaison que celui-ci avait entreprise dans ces régions se situant aux marches du Saint-Empire avec d’autres flores à l’est des Alpes. Villars marchait sur les traces scientifiques d’Albrecht von Haller (1708-1777), cherchant à revenir aux sources de l’œuvre du botaniste et médecin suisse qu’il avait connu et qui restait pour lui un «modèle».[19] Il cherchait à retrouver son herbier, ses planches, s’informait sur la pertinence de ses travaux et de leur influence sur la nouvelle génération de botanistes. De nombreux points avaient rapproché Villars et Haller. Albrecht de Haller, surnommé le «Pline de la Suisse», avait été l’un des maîtres de Villars. A la fois poète et botaniste, il avait introduit dans ses poèmes le sentiment de la nature et de la montagne. Son Histoire des plantes de la Suisse, éditée une première fois en latin en 1768, puis une deuxième fois en allemand en 1795 avec une traduction française, était restée longtemps la plus riche des flores européennes. Villars avait continué à correspondre avec le fils de Haller,[20] ainsi qu’il ressort d’une lettre datée de 1806[21] et conservée dans le Fonds Villars. Sentant sur la fin de sa vie la nécessité d’établir un inventaire de toutes les espèces connues, il décida même d’œuvrer à la rédaction d’un Pinax.

C’est aussi par l’intermédiaire de Pol Gaudy en Suisse, que Villars envoya des graines à Carl Ludwig von Willdenow à Leipzig. Mais selon Villars, ce dernier faisait partie des nombreux «floristes» qui avaient pris des variétés pour des espèces et avaient ainsi fait «des doubles emplois, des répétitions».[22] On a aujourd’hui retrouvé les spécimens envoyés par Villars dans l’Herbier Carl

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Histoire des Alpes - Storia delle Alpi - Geschichte der Alpen 2009/14